Sessions Parallèles 2

Les multiples évolutions observées actuellement dans le monde du travail, par exemple numérique ou de durabilité pour n'en citer que deux, impliquent de nombreuses adaptations pour tout professionnel, tant au niveau d'utilisation d'outils que de modes de fonctionnement ou de travailler qui en découlent. En réponse à ces évolutions, la nécessité de se former se fait toujours plus fortement sentir. L'augmentation des offres de formation continue induit une nécessité de choix éclairé ainsi qu'une vision claire de la plus-value de cet investissement important, tant en termes financiers que de temps et d'effort cognitif. Dans ce contexte, pouvoir mesurer les effets des formations peut sembler une panacée. Mais que mesurer exactement ? La capacité à reproduire une tâche ? La capacité à généraliser un comportement ? La persistance des changements dans le temps ? Quand et comment le faire ? Il va de soi qu'au niveau des bailleurs de fonds ou des employeurs, une meilleure connaissance du retour sur investissement est intéressante. Au niveau des participant-es, mieux comprendre ce qu'il est possible de transformer dans la pratique professionnelle est un atout majeur, facteur stimulant la motivation à fournir l'effort nécessaire à la formation. Il va sans dire qu'il est difficile de mesurer tous les effets de la formation, tant ils sont multiples, complexes, imbriqués, découlant d'une grande diversité de sources de changement et parfois totalement inattendus. Evaluer le transfert reste cependant un défi qui mobilise de nombreux acteurs. Le Centre pour la formation continue et à distance s'est associé à la section formation des adultes de la Faculté de psychologie et des sciences de l'éducation de l'Université de Genève pour renforcer cet aspect du développement de la qualité des programmes de formation continue. L'apprenant-e, ou le/la diplômé-e, acteur/trice principal-e de sa formation, est ici au cœur de la démarche qualité de notre institution. Notre mission consiste à lui permettre de transformer sa pratique professionnelle dans le sens qu'il a choisi de privilégier. L'initiative est structurée en quatre axes. Premièrement, un travail de sensibilisation des responsables de programmes à la notion de transfert permet d'ancrer la notion dans une perspective qualité. Deuxièmement, un travail de sensibilisation des futur-es candidat-es des programmes permet de souligner leur marge de manœuvre et celle de l'organisation dans laquelle ils/elles travaillent pour renforcer le transfert. Troisièmement, un conseil personnalisé, soutenu par des outils simples et pratiques, au service des responsables de programmes, permet d'introduire différents procédés pour évaluer le transfert après la formation. Enfin, un focus sur la manière de renforcer le dispositif de formation pour favoriser le transfert constitue le quatrième et dernier axe de cette initiative. Deux projets pilote sont en cours actuellement. Des démarches différentes ont été privilégiées, en fonction des objectifs et des ressources à disposition. Des premiers résultats devraient être disponibles d'ici à la fin de l'année 2023. Selon vous, est-il nécessaire de mesurer l'efficacité des formations ? Est-il possible de prévoir et de mesurer tous les effets d'une formation ? L'évaluation du transfert peut-elle être un moyen d'assurer dans le temps l'employabilité des populations ?