Sessions Parallèles 4
Concevoir les mécanismes d'assurance qualité dans une perspective de performance partenariale des universités dans les juridictions francophones camerounaise et québécoise (Canada).
Intervenant-es
Intervenant-es
Zambo Assembe Emile Salomon
Auteur-es
Zambo Assembe emile Salomon (1) (2)
Labos
1 - Université de Montréal (2900 Boulevard Edouard-Montpetit, Montréal, QC H3T 1J4 Canada), 2 - Laboratoire de recherche interdisciplinaire sur l'enseignement supérieur(LIRES) (2900, boul. Édouard-Montpetit Montréal (Québec) H3T 1J4 Canada)
Description
Les universités sont confrontées à une pression croissante de la part des parties prenantes pour garantir la qualité de leurs programmes. Dans ce contexte, il est crucial de rasséréner les relations entre les parties prenantes des universités impliquées dans les mécanismes d'assurance qualité (AQ) (Ireland et al., 2009), afin que leurs intérêts soient pris en compte dans la gestion quotidienne des universités. Cependant, selon Souto Lopez (2019), ces parties prenantes ont des perceptions divergentes quant à l'importance des mécanismes d'assurance qualité au sein des institutions universitaires. Par exemple, plusieurs études (Lucas, 2014; Leclercq et al., 2012; Kahsay, 2012; Luckett, 2006) ont montré que des tensions surgissent entre les membres de la communauté universitaire (les professeurs) et les parties prenantes externes en ce qui concerne l'assurance qualité (AQ) dans les universités. Les divergences de points de vue des parties prenantes peuvent entraîner une interprétation quelque peu variée de la nature et de l'objectif de l'enseignement supérieur. Pour analyser de manière approfondie les mécanismes d'AQ, il importe donc de comprendre les attentes qu'entretiennent les parties prenantes envers l'université, les rapports qu'elles entretiennent entre elles, de même que leurs attributs de pouvoir, de légitimité et d'urgence au sein des universités. La représentation de l'université comme organisation permet de concevoir les mécanismes d'AQ selon la perspective de la performance partenariale des universités (PPU). Cela permet, également, de comparer les universités évoluant dans des contextes différents, car le processus de désignation des acteurs et leurs attentes restent « aléatoire, imprévisible, contextuel et temporaire » (Mbani, 2014, p.5). C'est d'ailleurs afin de mieux comprendre comment les relations entre parties prenantes, les mécanismes d'AQ et la PPU varient en fonction de l'environnement des universités que nous proposons de comparer le Canada et le Cameroun. Dans les juridictions francophones camerounaise et québécoise, comment les mécanismes d'assurance qualité favorisent-ils la performance partenariale des universités ? La pertinence scientifique de notre étude réside dans la théorie des parties prenantes centrées sur les attentes. Elle appréhende l'organisation comme une constellation d'intérêts convergents ou divergents, et insiste sur la prise en considération des attentes d'une pluralité d'acteurs. Pour y répondre, trois questions de recherche structurent notre travail : quelles sont les parties prenantes des universités ainsi que leurs attentes en contextes camerounais et québécois ? De quelle manière les parties prenantes perçoivent-elles que les mécanismes d'AQ actuellement en vigueur permettent ou non aux universités de répondre à leurs attentes ? Comment les parties prenantes des universités interagissent-elles pour influencer la prise en compte de leurs attentes dans les mécanismes d'AQ ? Le corpus de données empiriques est constitué des données textuelles et des enregistrements de 22 entretiens de recherche réalisés auprès des parties prenantes des universités. À l'aide des méthodes d'analyse de contenu thématique et d'analyse à l'aide des catégories conceptualisantes, notre recherche nous a permis, dans un premier temps, de procéder à une description de chaque contexte et, dans un deuxième temps, de comprendre de manière inductive l'ensemble du phénomène étudié qui est la performance partenariale des universités.